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17 mai 2018 4 17 /05 /mai /2018 07:32

 

          Le Hasard , ou la Bonne Providence de Dieu , m'ont mise , ce début de semaine , dans des situations  déstabilisantes -  ça a été  , chaque fois , comme un coup de patte , feutrée , du destin  .

         Il y a eu la visite d'une de mes sœurs  , qui approche les quatre-vingts ans , que certains ennuis de santé amènent à  se demander avec angoisse  si   elle n'est pas au seuil de la dépendance . Ca la met mal dans sa tête aussi .

        Le lendemain , j'avais pris rendez-vous pour une séance d'acupuncture , chez mon ancienne toubib . Or , celle-ci me parle avec cœur , chaque fois que je la vois , de ses propres histoires de famille  ( et chaque fois , je me demande si elle se raconte avec chaque patient à elle , ou seulement avec moi )  . Tout en me transformant en pelote d'épingles impuissante  ,  elle a commencé à me parler  de ses parents , à quel point ceux-ci l'avaient aimée et protégée .  J'avais cru , sur le moment , l'écouter avec sérénité - en essayant , pour une fois , de lui glisser quelques mots à propos de mes histoires de famille à moi , ce qui n'était pas facile , je veux dire de lui glisser quelques mots , c'était comme vouloir s'introduire sur le périphérique quand il y a un trafic inintrerrompu et assez rapide , si vous voyez ce que je veux dire . Donc , je rentre à la maison , toute gaie de la séance d'acupuncture  . Une demi-heure après , me voilà replongée dans une souffrance d'autrefois , atrocement vivace  ( et mon papa à moi , il regardait à travers moi pour ne pas me voir , ça ne lui est jamais arrivé de me demander ce que j'aimerais de faire de ma vie , au contraire , il m'a dit , la seule fois où j'ai osé lui parler quand j'étais ado : " tu feras ce qu'on te dit de faire " - puis il est reparti dans son blockaus ...  ) ; j'ai été jardiner , sans que ça arrive à évacuer la douleur .  J'avais toujours le cœur fendu en deux .

          Pour compléter la journée  , un repas avec deux copines ; le moral de l'une ayant terriblement besoin d'être remonté , puisque son compagnon est actuellement  à l'hôpital ,  entre la vie et la mort . Un gars que j'aime beaucoup , avec  plein d'humour , un cœur immense ... et une vie , un corps pleins de souffrances .

     Et tous ces hasards ont fait que ... Hier matin , je ne me sentais toujours très mal , même après avoir médité   . J'ai alterné peinture et jardinage , avec encore le cœur fendu par le milieu  ; mais justement , Dominique , qui venait tondre le pré , était d'humeur , hélas , à bavarder - misère de misère  ...  J'ai peint cette aquarelle , tout en la trouvant assez mauvaise .

 

( à suivre ! )

 

Chapitre 2332 : un tournant ?
13 mai 2018 7 13 /05 /mai /2018 08:12

 

 

 

 

    *

 

 

 

Chapitre 2331 : les jardins clos

 

 

 

 

          Il y a trente ans , je peignais beaucoup de paysages avec jardins clos . D'une certaine façon , je trouve que mes peintures étaient mieux réalisées . Il est possible que ça soit parce que le papier aquarelle sur lequel je travaillais était de meilleure qualité ; celui-ci a tendance à plucher si je veux trop revenir sur un détail . Pourtant , j'ai cru , la dernière fois que j'en ai acheté , avoir pris le meilleur . Il est possible également que ça soit parce que je prends de l'âge et que ma main gauche est moins déterminée pour dessiner au porte-plume . Ou enfin , parce qu'autrefois je m'attachais d'abord et uniquement à l'esthétique . Ceci dit , mes jardins clos étaient plutôt déserts ; je suis extrêmement contente que soit apparu , là , ce  personnage qui peut voler au dessus ,  oiseau ou papillon nocturne .

 

 

 

 

12 mai 2018 6 12 /05 /mai /2018 00:19

 

      A mon retour d'Avignon hier soir , j'ai passé deux heures à écouter , avec une attention ( tension  ! ...  ) extrême , une autre vidéo récente de Mooji . J'étais fatiguée et j'ai interrompu l'écoute  - je reprendrai ce soir  . J'ai été alors  regarder des vidéos sur Ma Anandamayi , pour me reposer   . Mais  il y avait aussi des citations de Ma Anandamayi ; et j'ai , comme toujours ,  buté sur  ce problème de " divinité d'élection " - une notion tellement familière et chère  aux indiens ; mais pas à moi . Finalement , j'ai compris que j'avais envie de me tourner vers la Shakti , ou un quelconque symbole plutôt maternel   ... Ce mantra a été créé par Sri Aurobindo ; nous l'avions chanté plusieurs fois , sans musicalité particulière , hélas ! avec Dîpa l'été dernier .  

 

Om Anandamayi

Chaitanyamayi

Satyamayi

 Parameshvari

 

Om - She, the Delight
She, the Consciousness
She, the Truth,
She, the Supreme

j'aime bien la voix de la soprano de la version précédente - mais je préfère avoir devant les yeux des photos de Ma Anandamayi , que de la charmante petite chanteuse ... si mignonne soit-elle , avec ses coups d'oeil malicieux . Et puis , si on laisse les vidéos de Brenda Mc Morrow se succéder , on tombe sur la prière " Ya Devi Sarva Bhuteshu ... que j'adore " .

11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 08:06

 

 

        Hier , j'ai écouté , dans son intégralité , et avec intérêt ,  un des plus récents  satsangs de Mooji . Ca m'a  éclairci les idées . Une personne  lui avait écrit  , citant  deux voies qu'il aurait proposés : l'une est le " self-inquiry " - la voie du Maharshi , " Qui suis-je " ? " Qui pose la question ? "  

           La deuxième  voie : faire descendre son esprit dans son cœur . Je rechercherai dans quelle vidéo Mooji  en parle , de cette deuxième voie . Je dois constater que je  me suis  attelée uniquement à la première , comme si c'était la seule proposée par le maître  ;  peut-être pas avec assez d'opiniâtreté  -  mais souvent avec douleur , avec exaspération ; et sans résultat autre que des déferlements du mental  .  Bon ,  c'était surement bénéfique de le nettoyer un peu , ce mental , il devait avoir besoin de passer par ce chemin  vicieux : exaspération - frustration - souffrance , à ce moment là .

        Et alors ? Alors ,  je me demande   si la voie du " self -inquiry " convient réellement au genre de  personnalité qui est mon lot dans cette vie .

      Ce matin , je chantonnais  , mentalement , une vieille chanson de Thiefaine : l'ascenseur de 22h 43 . Sur You Tube il y en a une version très terrifiante , chantée très , très agressif et tordu , comme Thiefaine peut faire .  Je préfère cette version -ci , chantée et illustrée plus soft ... Il y a dans le texte cette phrase obsédante : " brancher ton cerveau sur ton cœur " .  ( Je croyais , quand je l'ai écoutée pour la première fois ,il y a une petite trentaine d'années !  que la chanson parlait d'une fille qui était indifférente  ) . Mais je me dis maintenant : et si c'était  une chanson de spiritualité ?

         Je suis certaine que l'urgence est  absolument ,  de débrancher notre cerveau quand il pédale dans la semoule . Et de jouir , certainement , absolument ,  de ce qui nous tombe dessus ... ou de ce dans quoi  on tombe . Je ne sais pas si , pour moi , ça se fait dans le cœur ou pas . Bof ...

 

 

      

10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 07:31

 

     Décidément , mon mental est comme le ciel de ce mois de Mai ... changeant .  A peine avais-je quitté le clavier de l'ordinateur hier matin ,  que la souffrance  au réveil , remontée à gros paquets , comme d'énormes vagues de  lave brûlante , depuis le  passé ,  a complétement disparu .  Ensuite , l'achat d'une paire d'espadrilles rouges  à pois blancs a fait remonter mon moral au beau fixe ... complété par l'essai d'un jean brodé de fleurs , une taille en dessous de ma taille habituelle , mais qui m'allait parfaitement ( je ne l'ai pas acheté finalement ; il n'était pas si joli que ça ) .

       D'ailleurs , en repensant  à ce mauvais temps de ce qu'on appelle maintenant l'adolescence , ou la fin de l'enfance -  je me dis que ma sœur aînée tentait , maladroitement , la pauvrette , de me dire quelque chose de gentil , prisonnière qu'elle était de sa propre échelle de valeurs ; que ma maman avait , dans sa propre enfance , subi ce que mon amie Claudette , qui  emploie de façon  professorale  le vocabulaire psychanalytique , appellerait  : une  blessure narcissique  ; qu'elle  avait  été douloureusement blessée dans son ego par une grosse dame ; et  de ce fait , venait sa haine terrible des kilos et des petites filles grassouillettes ... influencée qu'elle était ,  également , par les échelles de valeurs de son entourage  .  Mais que ma sœur-du-milieu , dont j'ai dit plein d'horreurs ( mais rien que du vrai ! )  dans ce même blog à une époque, avait pour moi , dans ce cas , une grande compassion , qu'elle avait de la peine pour moi . Mais comme c'est dur , dans l'enfance , quand on est un peu fragile déjà ,  de se sentir le mauvais objet , le hideux petit canard  d'une famille ! Mais comme c'est pratique pour une famille d'avoir un mauvais objet ... D'ailleurs , comme c'est pratique pour n'importe quel groupe d'avoir un mauvais objet . Pour moi , c'est plutôt les hommes politiques au pouvoir qui jouent le rôle des mauvais objets : Sarkosy , Guéant , et leur équipe .. puis maintenant Macron ... et quelques ministres gratinés . La dame qui a dit que les migrants faisaient du shopping pour choisir le pays où ils aimeraient aller , par exemple ( une ministre quelconque , qui s'appelle , je crois ,  Loiseau ... je la hais , dans l'instant ,  pour  sa connerie .  )

          Hier après-midi , j'ai passé une délicieuse après-midi à jardiner ; mis  des tuteurs aux iris couchés par la pluie , gratté plein de mauvaises herbes sur la terre du potager, dégagé un pittospore de Chine  dans le jardin du haut de toutes les herbes hautes qui en gâtaient la vue ; planté une rangée de Noires de Crimée , semé des haricots Contender , puis longuement contemplé , avec hésitation ,  la surface disponible au potager parce que j'aurais encore toute une rangée de tomates ( chocolate stripes et cœur-de-boeuf ) à planter , et que je me demande si je vais avoir la place ... Je suis restée quasiment  Zen en ramassant les cadavres d'orchis pyramidaux  , des orchis sauvages roses si jolis ,  que Philippe , en passant stupidement  la tondeuse à côté de l'endroit que je lui avais indiqué , avait gaiement fauchés en pleine jeunesse ( ça fait des années que Dominique , qui tond le pré d'habitude , et moi , nous sommes entendus pour préserver cet endroit ,  où poussent les orchis . J'avais plusieurs fois montré à Philippe les jolies fleurs roses , au printemps ... ) .

          Et ce matin , je n'ai même pas mal à l'épaule ; et pourtant , j'ai beaucoup sollicité mon bras droit ...

         Et  puis hier soir , j'ai appris qu'un ami , à l'hôpital , va extrêmement mal . J'ai prié ,  et chanté le mantra Om Tryambakam  , pour lui et pour sa femme . Mais sans  émotion particulière  .. Quel égocentrisme . Et pourtant , Dieu sait que je les aime beaucoup tous les deux .

 

 

une des rares ancolies qui veut bien se ressemer dans notre terrain argileux ... la photo est un peu floue , mais je la trouve bien jolie quand même

une des rares ancolies qui veut bien se ressemer dans notre terrain argileux ... la photo est un peu floue , mais je la trouve bien jolie quand même

9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 08:57

 

 

     J'ai pris un kilo et demi , en deux mois . Zut alors !   " Non , mais tu t'es vue ? tu vas ressembler à un pot à tabac ... "  A bientôt soixante-dix ans , j'ai encore dans l'oreille le ton cinglant de maman . J'avais onze ans , douze ans , quinze ans , j'étais rondelette ...  J'acceptais , humblement ; consciente de mon extrême indignité  , du fait que j'étais peu agréable à regarder pour tout le monde .  Il était bien loin le ton de la petite enfance , quand maman prenait plaisir à me voir manger de bon appétit . L'unique qualité qui faisait qu'on me regardait d'un œil plaisant :  elle mange bien et elle est docile   . Il y avait aussi ma sœur aînée , quand on se rencontrait  - une fois par an : " Ah , mais tu es bien maintenant ! " - appuyant  impérieusement sur " bien " . Ca voulait dire , tu n'as pas vraiment trop grossi ... Pauvres de nous  .

       Je pensais ces jours-ci  à donner cette aquarelle , peinte il y a quelques années ; elle  plaisait à une amie juste après que je l'ai eue peinte - mais c'était trop tôt , je ne pouvais encore m'en détacher . Est-il temps ? Temps de laisser le Chat à collerette ruminer ses  souvenirs amers  ?

 

 

Chapitre 2329 : réminiscences  du chat à collerette ( rien que du négatif )
9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 07:30

 

 

     Misère de misère ... Je suis peut-être maso . Soir après soir , je regarde ces vidéos de Mooji , qui , en partie , me font du bien et me recentrent  ; je les regarde avec l'espoir d'arriver , enfin ! à comprendre , à ressentir ce qu'il dit , autrement qu'intellectuellement . Mais , soir après soir , je n'y arrive pas , et ça me replonge dans une déprime qui dure jusqu'au lendemain . Mais pourtant , jamais je ne perds  l'espoir que , un jour ...

 

 

 *

 

Chapitre 2329 : les  iris noirs
8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 16:19

 

        Ce matin , chance ! le cours de yoga avait lieu - même le huit Mai  ... Je suis partie , et c'était drôle : après la méditation du matin ,  je sentais toujours cette souffrance dans le cœur  , mais en même temps , j'étais incroyablement heureuse ... le paysage était très doux -  un nuage bas et léger enveloppait le jardin , la maison , dans un brouillard gris perle -  même la colline derrière avait disparu . Jardin d'Eden ...  

        Sur la route jusqu'à Uzès - la lumière délicate du ciel gris et mauve , le jeu des nuages , sombres ou clairs , le bord un peu frangé d'or dans le contre-jour ,  un tout petit coin  de ciel clair derrière ;  les champs aux couleurs pastel de bon matin  -  une prairie à l'herbe haute , d'un vert froid , qui me faisait penser au vert d'un des tableaux de Van Gogh peints à  Auvers-sur-Oise . Ce type a vraiment su utiliser le vert Véronèse ... comme personne . Ou encore , il a peint la Shakti , l'Energie Vitale Divine ... comme personne . Misère ... et dire que je peine , sur la petite aquarelle commencée hier , dans ces couleurs également , vert froid et violet ...

   

     En arrivant dans les faubourgs d'Uzès , la vision fugitive d' un type un peu gros , plus tout jeune et très chauve , en Marcel défraîchi et short large , qui emmène promener  deux clébards qui lui ressemblent ( sauf le short et le Marcel , et puis ils n'étaient pas chauves , bien sur ) .

         Je mets  la voiture au parking  , je marche quelques centaines de mètres ; on arrive sur le grand mail en pente , qu'une double rangée de platanes encadre sur les quatre cotés  ; sous les grands arbres , à couvert , la lumière fonce , devient presque sombre car la pluie menace  - et renforce  cette merveilleuse impression d'être  entourée , protégée .

    Je marche sur le trottoir ; devant la porte de la boulangerie-pâtisserie , une dame  plutôt âgée , debout , regardant la rue;  bien maquillée , trop maquillée ,  l'air plutôt paumée ;  elle tient en laisse son caniche vieillot  . Je regarde le chien bien en face , il agite la queue avec enthousiasme comme si j'étais une vieille connaissance ; je lui souris , je parierais qu'il me sourit en retour - j'échange quelques mots avec le chien , puis avec la dame ; elle est anglaise , je lui dis que son chien est charmant , elle s'illumine .

     

     

    

  

 

 

Chapitre 2328 : cadeaux
8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 07:33

 

               Hier matin , j'ai eu une gratification importante : Philippe , revenant de la ferme où il avait été acheter des asperges et des œufs , m'a transmis un  compliment de la jeune fille qui les vend , qui lui a dit : " vous avez de la chance d'avoir une femme si bonne cuisinière ! " La femme  de Philippe - moi , donc - a été extrêmement flattée du compliment . Cette jeune fille et moi , nous parlons quelquefois recettes de cuisine , sa passion ; nous parlons aussi régime , son calvaire : cette fille est une belle plante - Rubens , ou Crumb , plus proche de nous à tous égards , auraient adoré sa silhouette ; et donc ,  elle surveille sérieusement son poids . Le compliment , c'était pour la recette des œufs cocotte aux morilles , que je lui avais transmise  . Une recette que j'avais  expérimentée récemment . Que je vous explique :  lorsque Philippe et moi passions quelques jours à Paris , j'adorais aller déguster des œufs cocotte aux cépes ,chez Fernand ; mais j'avais  constaté avec tristesse que , les années passant ,  il y avait de moins en moins de cépes dans leurs " œufs cocotte aux cèpes "; juste quelques minuscules fragments  de champignons , de plus en plus minuscules chaque année ... Et puis  , ce printemps , la ferme proposait des morilles  , venues au jour en abondance dans ce printemps pluvieux . Les morilles , c'est exquis , mais je n'en ai jamais trouvé , moi qui suis   accro de la chasse aux champignons d'automne . Si bien que  je n'ai mangé des morilles que deux ou trois fois dans ma vie , au restaurant .  Philippe en avait rapporté quelques unes de la ferme ; en contemplant  les petits champignons à l'odeur divine ,  qui n'attendaient que mon inspiration , j'avais donc essayé de les accommoder avec des œufs cocotte  ;  une  recette confirmée par l'intermédiaire d' Internet . C'est un plat de gala ; merveilleusement bourré de calories parce qu'il y a de la crème fraîche , et les œufs doivent être juste cuits à point , pas trop , faut que ça reste un peu liquide - donc faut le déguster  avec du bon pain ...  un régal absolu  . En tout cas , voilà une première chose que je connais :  la recette des œufs cocotte aux morilles . ( 1)

          La deuxième chose que je connais , c'est en relation avec quelque chose qui s'est passé hier soir .   Je venais de donner une séance de  yoga à deux amies , et j'étais heureuse . Puis , après la séance , nous avons bavardé : par hasard ,  il s'est trouvé que la plus jeune , qui avait connu  maman , m'a parlé d'une personne , d'événements en rapport avec la vie de maman il y a  quatre ans ou cinq ans  , à l'époque où maman habitait à côté et que je devais gérer la situation . Ce que j'ai fait , naturellement , de mon mieux ; mais , hélas ,  pas au mieux , selon mon jugement de maintenant  . De repenser à cette époque ,  la culpabilité m'a aussitôt totalement envahie ; j'ai essayé d'argumenter , de me défendre , lamentablement  ( je n'étais plus dans mon rôle de transmetteuse de séance de yoga , hélas ... ) . Ensuite , me sentant blessée et triste , j'ai été gratouiller la planche de fraises , laissant ma détresse à la Terre . Le soir , alourdie par la souffrance toujours vivace , j'ai écouté une vidéo de Mooji . Deux vidéos , en fait . La première , très courte ,  m'a fait du bien ; pour la deuxième , je me suis sentie , comme souvent , pas capable de comprendre totalement ,de ressentir ce qu'il disait , pas au niveau , comme dans l'enfance ...

           Ce matin , sentant encore la souffrance  ( je n'ai pas été à la hauteur en m'occupant de maman , je ne suis pas à la hauteur maintenant  ) je me suis installée , assise en silence ... J'ai laissé la douleur descendre dans mon cœur , dans mon plexus - j'observais , juste , j'observais de tout mon être , j'étais une avec ,  je respirais avec la souffrance  Et ça , je savais faire . Et je sais aussi que , plus ou moins vite , la souffrance qu'on observe se transmute ...  change , et il se passe - autre chose ...

          Et voilà la deuxième chose que je connais (2) .  

                         Très belle journée à tout le monde !

 

Notes :

  1. http://www.marmiton.org/recettes/recette_oeufs-cocotte-aux-morilles_47423.aspx
  2. http://www.petites-peintures.com/2018/04/chapitre-2309-la-souffrance-3-par-krishnamurti.html

 

      

        

Chapitre 2327 : deux choses que je connais , vraiment .
6 mai 2018 7 06 /05 /mai /2018 07:36

 

 

       Hier après-midi ,  je plantais les sucrines ( je crois que c'est les mêmes salades qu'on  appelle des rougettes  ailleurs : des petites laitues plutôt pommées , dont les feuilles sont pleines de tonus ) .  Je suis terriblement gourmande de salade , mais de bonne salade , sans le goût d'eau qu'on lui trouve quand on l' achète à des maraîchers qui  arrosent de trop  . Je n'étais pas tellement à l'aise  : le temps était devenu   , tout d'un coup , beaucoup plus chaud et orageux . Ensuite , il est tombé trois gouttes de pluie , vers les six heures ... pas plus . Mais la fraîcheur était revenue .

       La nuit , avec la douceur de l'air , j'ai à nouveau ouvert en grand la fenêtre de la chambre ; j'ai été étonnée  de la quantité d'oiseaux qu'on entendait . Non pas les oiseaux nocturnes , mes préférés : ceux-là ,  je n'ai entendu que deux fois , il y a trois semaines : un couple de hulottes , et le petit-duc . Et plus de nocturnes depuis ; mais c'est parce qu'il a fait froid à nouveau , et que j'ai fermé la fenêtre la nuit . Hier soir , vers les minuit  , il y avait un oiseau qui pépiait , ou chantait , façon diurne , assez suivie et  très variée . Je me suis dit que c'était peut-être un rossignol , dont je ne connais pas le chant , et j'ai repensé à la réplique de Charles Boyer dans Cluny Brown ( La folle ingénue ) , quand son impeccable hôtesse anglaise  , assez coincée , lui dit avec enthousiasme , en lui indiquant sa chambre  : " et il y a un rossignol sous votre fenêtre ! " et qu'il répond : " Oh , mais il ne fallait pas vous donner cette peine ! " - réplique qui tombe complétement à plat  . J'adore ce film ...

       Bref ...  ce matin , c'était le coucou . Qui chante dans la forêt , dans la colline au dessus . Lui , je l'ai écouté avec joie , depuis le balcon de l'Ouest ; en contemplant , également avec joie , les iris couleur pastel , jaune lumineux et bleu -bleu ( les pétales du  haut sont bleu ciel léger , le bas indigo ) , en contrebas . Comme je regrette  , le temps des iris dure si peu ...  

       Je suis descendue faire un tour  au jardin , vérifier que les escargots n'avaient pas fait une ventrée des salades plantées hier soir  : on entendait des tas  d'autres oiseaux ; peut-être les mêmes  que la nuit dernière .   Plein, plein , plein ...  Finalement , je ne sais pas si j'aime tant que ça , d' entendre les oiseaux pépier . Les médias ont annoncé que leur quantité a baissé , en France ... Si bien que , par souci écologique , cette année  , j'ai insisté pour qu'on ne fasse  que des tontes partielles du pré - en traçant  des chemins d'herbe  avec la tondeuse . On verra bien si je me fais davantage piquer par tous les moustiques de la création ...

      Et pendant que j'essayais de méditer  .. Miséricorde , le pépiement , mental cette fois , se précipitait , également intense , et gazouillait , gazouillait , gazouillait ... et , bien entendu  , ça m'agaçait un tantinet  . Contrecoup du fait que j'ai recommencé à écouter des vidéos de Mooji ? De la dernière , intitulée "  Invitation to Freedom " - " Invitation à la Liberté " - je n'ai pourtant été capable d'écouter , de m'immerger dedans , que jusqu'à la moitié - tant cette invitation au Vide était intense . Je recommencerai ce soir ... 

 

        

Chapitre 2326 : pépiements